La grossesse

La mesure de la pression artérielle pendant la grossesse permet de repérer les risques de complications pour la mère et pour l’enfant à naître.

 

Mesure précise de la pression artérielle

Chez la femme enceinte, la mesure de la pression artérielle est recommandées en position assise, sur un bras nu, avec un brassard adapté à la taille du bras et positionné à hauteur du cœur, au calme, en éliminant les causes d’erreurs telles que conversation, période suivant un repas ou un effort physique, émotion, etc.

La pression artérielle est à mesurer lors de chaque consultation de suivi de grossesse et au cours des semaines qui suivent l’accouchement.

En général, la pression artérielle baisse au début de la grossesse, puis remonte au cours du troisième trimestre de grossesse à des valeurs équivalentes et parfois supérieures à celles mesurées avant la grossesse.

En dehors des situations d’urgence, en cas de chiffres élevés, mieux vaut confirmer la valeur de la pression artérielle par plusieurs mesures sur plusieurs jours : au minimum deux mesures espacées d’au moins 4 heures à 6 heures.

Elévation de la pression artérielle : risque de complications

L’élévation de la pression artérielle chez la femme enceinte, appelée hypertension gravidique, est parfois le signe d’une maladie du placenta, la prééclampsie (environ 2 % à 7 %, des grossesse). Une prééclampsie est à suspecter si l’hypertension artérielle est associée à la présence d’albumine dans les urines.

Pour la mère, la prééclampsie a des conséquences parfois graves : hématome rétroplacentaire, œdème pulmonaire, accident vasculaire cérébral, etc. Elle a provoqué environ 50 décès maternels en France entre 2001 et 2006.

Pour l’enfant à naître, la prééclampsie peut entraîner notamment un retard de croissance dans le ventre de la mère ou une naissance prématurée.

L’hypertension gravidique apparaît généralement durant la deuxième moitié de la grossesse et parfois jusqu’à 6 jours après l’accouchement. Elle s’estompe habituellement en moins de six semaines.

Un risque augmenté à partir de 140/90 mm Hg

 

Au cours de la grossesse, la pression artérielle est considérée comme élevée à partir de 140/90 mm Hg. L’hypertension est considérée comme sévère à partir de 160/110 mm Hg. Le risque de complications augmente avec le niveau de la pression artérielle.

 

Dans l’hypertension gravidique, des mesures non médicamenteuses, telles que le respect de périodes de repos dans la journée, semblent réduire le risque d’hypertension sévère. Un traitement médicamenteux est parfois utile.

 

Renaud – Pharmacien (source prescrire.org)