Libre circulation des médicaments en Europe
En Europe, toute personne peut transporter des médicaments prescrits ou achetés dans un Etat de l’espace Schengen, dans des quantités correspond à ses besoins personnels normaux.
Des ordonnances valides dans toute l’Union européenne
Tout pharmacien de l’Union européenne peut délivrer les médicaments figurant sur une ordonnance d’un autre Etat membre, mais en appliquant les règles de son propre pays, et en vérifiant que le prescripteur est bien autorisé, ce qui n’est pas toujours facile. Pour éviter les problèmes, mieux vaut voyager avec une ordonnance à renouveler ayant déjà été utilisée une fois : les tampons de la pharmacie montrent que l’ordonnance a été considérée comme valable dans le pays d’origine, et qu’elle est donc normalement valide dans toute l’Union.
Les noms de marque de médicaments varient selon les pays. Pour éviter les erreurs, il est préférable que les ordonnances mentionnent le véritable nom de médicaments, autrement dit leur dénomination commune internationale (DCI).
Attention aux stupéfiants et psychotropes
Pour transporter hors de France certains psychotropes (médicaments agissant sur le psychisme) et médicaments dits stupéfiants, toute personne (française ou non) qui réside dans le pays doit se munir d’une autorisation, dont la validité est au maximum de 30 jours. Cette autorisation de transport doit être demandées par le patient à la Direction départementale de l’action sanitaire et sociale (englobée par l’Agence régionale de santé) du département du prescripteur, en remplissant un formulaire et en présentant, soit l’original de son ordonnance (pour les psychotropes), soit une copie (pour les stupéfiants).
Hors d’Europe
Quels que soient les médicaments transportés, mieux vaut se renseigner auprès des ambassades ou consulats des pays de destination pour en connaître la réglementation.
Pour quitter la France avec des médicaments dits stupéfiants, se munir de l’ordonnance correspondant aux médicaments transportés. Si la durée de séjour est plus longue que la durée maximale de prescription (en pratique, souvent 28 jours) et que les médicaments transportés dépassent la quantité maximale autorisée, une « attestation de transport » est nécessaire. Elle doit être demandées à l’Agence française des produits de santé (Afssaps), en indiquant le nom des pays de destination, la durée du séjour, la quantité et le dosage des médicaments transportés, et en joignant l’ordonnance et un certificat où le médecin autorise le voyage sous traitement.
Renaud – Pharmacien (source prescrire.org)